Quand Vivien raconte...
Une panne de batterie dans la semaine d'accord, mais deux faut pas pousser.

30 mai 2006
De retour d'une semaine corse qui a vu la fin de vie de mon appareil de photo numérique (1ere panne de la quinzaine, ça faisait quelques années qu'il générait les images de la rubrique récit du site, je m'étais attaché  à cette pette boîte, on ne devrait pas), alors que j'ai du mal à maintenir l'axe sur l'A9, pour cause de mistral fort, coup de fil de Benoît me signalant un temps fumant pour le lendemain, lui même ayant viré Castelnaudary dans l'après midi.
J'ai donc toute la nuit pour trouver un remorqueur disponible.

31 mai 2006. C'est Jacques qui s'y colle. En semaine, c'est pas facile. En plus le vent souffle d'Est au sol et la mise en piste en 07 est impérative. Damien me tiendra l'aile entre deux élèves moteur, et ramènera le tracteur, ce qui n'est pas une sinécure. Ceux qui connaissent la bête savent de quoi il s'agit. Bonne nouvelle, la piste planeur est nickel et sans chaos, pour un décollage en 07. Comme ça cumulifie magnifiquement, le plafond sera vite atteint (près de 2000 mètres) et le transit au nord facile, malgré le vent fort .
 A Oloron, en semaine on n'a pas droit à l'erreur car le dépannage est inenvisageable. Ce sera donc vol collé au plafond comme une araignée, pas de point bas.
En semaine au nord, c'est plus fatigant à cause de la veille radio. Transit dans la ctr avec Pyrénées-info, puis dans les zones militaires avec Marsan, puis de nouveau avec Pyrénées vers Lectoure (après un point de virage à Condom)... jusqu'après Lourdes après un point de virage sur le champ de gaz de St Marcet, et ses petits carrés clairs (des emplacements de forage) parsemés sur la colinnes commingeoises.
 
St Marcet

Sur ce trajet et à cette altitude, on est toujours dans une zone D. Au fait vous avez vu la nouvelle carte au 1/500 000 aéro. Bullshit diraient mes copains anglo-saxons. Elle s'arrête à 5000 ft. Pas vraiment conçu pour les journées vélivoles fumantes ce machin, même si nous avons plus souvent des plafonds à moins de 1500 mètres sur la plaine, c'est vraiment nul!

De retour à la maison à toute vitesse, en 3 pompes depuis St Gaudens, je me suis dit qu'un petit tour pour aller voir la mer, ça serait amusant. Et me voilà à St Palais à 2300 mètres, avec vue sur confluence et sur la baie de St jean de Luz brillant dans le soleil, lorsque ma radio décide que vu l'état de la batterie après 5 heures d'utilisation, ce sera silence.

vue sur mer

Comme au moment de la panne, j'étais de nouveau avec Pyrénées, j'en ai été quitte pour immédiatement après l'atterro téléphoner à la tour de Pau, pour rassurer les contrôleurs et éviter des recherches inutiles. J'ai d'ailleurs été accueilli avec un ouf de soulagement.
390 bornes sans difficulté.

 La vie est belle, mais les images pas terrible. J'ai réactivé mon vieil argentique chargé avec une pellicule pas fraîche. Cela donne de drôles de couleurs.

3 Juin.
Fort de la panne de mardi dernier, j'ai mis la 2eme batterie en charge. Le truc bête, c'est que quand j'ai décollé d'Oloron, la batterie numéro 2 était toujours en charge, à la maison. Raaaaa. Je savais donc qu'en cas de vol long ça serait sanctionné. Pas d'inquiétude aujourd'hui on reste hors zones.
Décollage un peu rapide, car le pilote remorqueur n'est plus disponible après midi, pour cause de visite prévue à sa vieille maman (98 ans). Les deux premiers décollent pendant la mise en place. faut pas traîner. On est sur la piste avion, et un appareil en visite s'annonce en base. C'est donc d'une voix courtoise mais ferme que je joue au contrôleur aérien pendant le remorqué, tout en réfléchissant à l'absence de mon bob sur la tête (le bob, il est là, dans mon sac collé contre moi, je ne l'ai pas oublié dans la check liste du matin, j'ai seulement omis de le visser sur ma tête). Après le largage (merci Jacky et tous mes voeux à ta maman) ce sera quelques embardées pour faire un superbe couvre chef avec mon grand foulard de soie rapporté de Madras (bin oui. le bob, je ne l'ai trouvé qu'après avoir sorti les petits gâteaux, beaucoup plus tard). J'ai horreur de ces départs sous pression, alors qu'on est arrivé cool au terrain. Enfin pas si cool, car en ville, je n'avais pas trouvé le successeur de mon numérique en rade (rupture de stock mon bon monsieur, mais si vous voulez on a  ça (100€ plus cher évidemment, et ne correspondant pas à mon cahier des charges) bref j'étais ... disons agacé.
En l'air le vent a une composante Est significative, et les cumulus apparu là où la brise de mer de la veille a apporté un peu d'humidité on tôt fait de disparaître. Ce sera une bonne pompe toutes le 30 bornes, et comme dit Benoît, un vol au piolet. Jusqu'à Nistos inclus, on raccroche systématiquement sous les crètes, coté au vent, en cherchant les vautours (en dessous du parking à Juncalas - le premier qui trouve la pompe me fais signe ok? et hop!). Au pic du Gar ça va un peu mieux , et le Janus vire au col de la Core, entre Bouirex et Vallier, Le libelle tourne St Girons comme prévu et j'irai quant à moi tourner Sentein, où je n'étais pas allé depuis mes débuts à St Girons, il y a bien longtemps...
Le retour par la même route est toujours plus facile si la meteo est constante. Vent dans le dos, les crètes à axe nord sud donnent toujours, à condition d'être au-dessus. Il s'y forme une confluence entre l'effet de pente coté est, et la chaleur coté au soleil. Le contournement du Montaigu fut somptueux. pas d'image hélas.
Et la batterie dans tous ça? Bin justement, au Montaigu elle a commencé à faire la gueule, mais a tenu le coup pour alimenter gps et palm jusqu'au retour de St Engrâce: panne totale au Montagnon, l'enregistrement de la trajectoire en témoigne. 310 bornes dans la carte mémoire quand même, et attero après 6 heures 10 de vol. Avec Benoit et Pierre (dans le Janus) et Florian (dans le libelle) on se disait que ça n'avait pas été facile, mais somptueux dans cet air cristallin.
Bon; la prochaine fois, deux batteries chargées, c'est dit.
Voir aussi le récit de Florian, qui a réussi un "but fixé" ce jour là.

...Quelques jours plus tard j'ai reçu ce message (accompagné de belles images) de Jean Paul Costes, qui avait décollé de St Girons...

Salut vivien,


J'étais en l'air aussi Samedi, avec Francis Papaix. Nous avons vu passer un monoplace avec des winglets en bout d'aile, alors en vol au dessus de l'étang d'ARAING. Etait ce toi? Je ne sais vers 16h30 a 16h45 .
Ce qui est sur c'est que nous n'avons pas vu le Janus ni le libelle.

etang d'arreingcroisement



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