Alp 2016

Chronique d'un séjour vélivole en Cerdagne en 10 épisodes


épisode 1




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Vendredi 20 mai. Les passionnés ont pris leur vendredi, pour être à pied d'œuvre dès le samedi matin, la météo vélivole s'annonçant fumante au départ d'Alp. Les planeurs ayant été pré-acheminés la veille au soir à Pau, dans un quartier tranquille, on fait route dès vendredi matin vers les Pyrénées orientales. Il fait techniquement beau, mais le piémont est gris, couvert par une bâche fine de nuages qui ne se déchire qu'après Tarascon sur Ariège. De 15° en bas on passe 25° au col du Puymorens. Belle illustration de la raison pour laquelle on va voler en faces Sud. La Cerdagne c'est pour nous déjà les faces Sud, même si en fait c'est surtout une gouttière isolée des masses d'air atlantiques et méditerranéennes, avec son propre climat d'altiplano, meilleur encore pour nous vélivoles que l'Aragon.

 


On passe par le col du Puymorens, c'est plus joli que le tunnel, mais ça bouillonne dans le vase d'expansion de la  jeep de Pierre qui tire le Janus.

 

Partis à 10 heures de Pau, on arrive suffisamment tôt pour monter le Janus sans stress.

On découvre le site d'Alp, situé à 1100 mètres d'altitude, avec au loin la ville de Puigcerda construite sur un rebord de plateau, et le col de la Perche, tout là bas à l'Est.

 

Ce soir je loge dans la Casa louée par Pierre et les autres participants qui n'arrivent que demain. Avec Bertrand, on a réservé à l'Hotel à Alp à partir de demain soir.

Avant de dîner à Puigcerda, on récupère le co-pilote berrichon de Christophe à la gare internationale de Tour de Carol - Enveigt (vous savez, celle où il y a 3 écartements différents, l'européen, l'espagnol, et la voie métrique du train jaune). Le pilote arrive en train de Châteauroux. Dix heures de trajet avec des correspondances d'une heure à Bordeaux et Toulouse. Il est pratiquement le seul passager du train, ce qui est courant selon le chef de gare avec qui on tape la causette en attendant l'arrivée en gare du convoi, pour lequel aucune correspondance vers l'Espagne n'est assurée le soir.

 

 

On dîne donc ensuite tard à Puigcerda. Côté France, tout dort. Heureusement la frontière géographiquement invisible, est devenue aussi administrativement invisible, si ce n'est deux cars de police stationnés au rond point d'entrée dans Puigcerda, mais qui ne semblent contrôler, allez savoir pourquoi, que l'accès depuis Bourg-Madame que l'on court-circuite en empruntant la route de l'enclave pour entrer en Espagne.


La carte du jour:




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