En hiver on peut avoir de bonnes surprises
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dimanche 12 janvier 2014

 

 

Vendredi, les déductions méteo donnaient ceci:

Dimanche retour du vent de sud sur les crêtes, à l'approche d'une perturbation qui donnera de la pluie en soirée; Il est possible que cela donne une situation exploitable  avant la pluie au niveau des crêtes à l'Ouest de l'Anie, mais le vent sera trop faible en altitude pour un déclenchement ondulatoire.

Le matin même les cartes confirment cette prévision. L'occasion d'aller faire découvrir la montagne en DR400 à des passagers émerveillés, peu de chances que ce soit turbulent. L'aviation pyrénéenne est simple par vent de sud: si vent calme, on peut faire du tourisme en avion, si vent fort, pas question! Par contre l'option vélivole devient possible. Les journées où les deux options sont jouables sont rares.

A la lecture des cartes des vents ce matin, est venue s'ajouter l'avis du pilote  qui a fait le vol précédent. Calme en Ossau, il s'est fait vilainement secouer plus à l'Est. Bizarrre, mais Il ne faut jamais négliger une info, même partielle. Le pilote me précise qu'il a eu beau descendre (oups, voilà qui n'est pas vélivole), il a continué à se faire secouer.  Interprétation: Il y a donc du sud, méfiance. Voler haut et surtout pas en dessous des crêtes sera la règle, et si on se fait secouer, on abrège par égard pour les passagers. Lorsque l'on décolle de Pau, on arrive sur le relief à une altitude confortable, ce qui n'est évidemment pas le cas au départ d'Oloron. Avec l'habitude on sait très vite s'il va falloir abréger ou pas. La sortie de l'air mort se fait d'autant plus vite que ça souffle fort, et pendant la montée on prend soin d'observer les fumées, et éventuellement l'apparition de nuelles de convection (il est midi): sur le piémont les rares fumées rampent et dans plusieurs directions! C'est une info. vent variable en bas, faible en haut. Vent fort d'est en bas, fort de sud en haut telle est la coutume.  Un petit cumulus fugace se forme derrière l'Ossau, masse d'air espagnole un chouia convective, sa dérive semble inexistante. Au niveau de Laruns l'avion ne monte plus (on avait 2m/s) puis monte bien (4m/s). Cela ressemble furieusement à un ressaut, en parfait laminaire à 1800 mètres. Petite baïonnette pour exploiter ça, ce qui donne suffisamment d'eau sous la quille pour avancer au Sousouéou avant de prendre le cap Est.

On survolera Cauterets et Luz Ardiden au niveau 100 avant de tourner autour du pic du midi de Bigorre, sans la moindre turbulence, (c'est bien ce qu'on cherchait, non?)



 

 

pic du midi de
            bigorre


 

Au retour on évitera une escadrille de vautours exploitant le thermique déclenché sur le 1er chainon calcaire entre Lourdes et la vallée de Ferrière (ils ont un spot vers le col d'Andorre et  au grand Quet, les vautours). On  apercevra un fumée d'écobuage Confirmant le vent du sud, loin à l'Ouest.

 

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Pierre à Oloron, décolle sans trop y croire, mais n'aura pas besoin d'aller à l'Ouest de l'Anie pour tenir en l'air:

 

"Encore une fois, j'y croyais pas trop.

Pas de signes annonciateurs.

Mais en l'air, un bon vent sud/ouest très ouest nous a permis en passant par les pentes puis le traditionnel ressaut d'Etsaut d'aller faire un tour sur la crête frontière.

Nous n'y avons rien trouvé qui vaille la peine de s'y risquer.

 

Mais un bon 3000m en début d'année, ça ne se refuse pas.

 

Le vol suivant avec Thierry fut encore plus simple: le vent ouest s'est renforcé et la convection s'est arrêtée. Les pentes sont devenues bien plus dociles. Sans la nuit, nous serions retournés sur la frontière."

 

 

 

 



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