Dimanche 1er juin 2014

 

Quatre planeurs au départ. Aeroweb annonce un début de convection à 14 heures  mais une certaine fébrilité et la présence de nombreux cumulus tôt pousse à décoller bien que les bases rasent les ronces: 600 mètres sol, c'est peu. On décolle. Bilan: quatre planeurs décollés, trois au tapis dans la demi-heure. Y a pas de secret: une fois une pompe trouvée il faut y rester en attendant une remontée du plafond qui viendra... à 14 heures comme prévu.

Leçon 1: A Oloron d'habitude on ne se presse pas. Il y a une raison.

On réussit à voyager vers l'Est mais le plafond ne semble pas s'y élever tandis qu'au Nord il s'élève un peu. Enfin, c'est plutôt le sol qui descend, mais bon... Allez, cap au Nord. On va se faire un point de virage vers Auch... Mais la traversée de la zone ne se fait alors hélas pas verticale Uzein, mais vers Soumoulou et là ça se gâte. Le contrôle me demande de dégager l'axe d'approche (normal) un peu loin à mon goût (la visi est bonne et le commercial s'il respecte l'axe passera loin) ce qui m'envoie raccrocher à 400 mètres sol en comptant les camions militaires stockés sur l'entrepôt d'explosifs de Sedzère: le maïs y est bas, à peine germé, et les champs sont immenses, mais je n'ai pas envie de m'y poser pour regarder passer les cumulus tout l'après midi en attendant un dépannage. Ouf. Leçon 2: Pour circuiter Il faut vraiment transiter verticale Uzein. On ne dérange personne, sauf s'il y a des parachutages depuis une haute altitude.

 

La retenue d'eau du Gabas, après avoir raccroché vers Sedzère

 

Ensuite l'avance face au vent de Nord est lente. On vire Auch, pour la deuxième fois en 15 jours, après avoir ignoré cette destination depuis des années. Il est vrai que les zones de Marsan sont actives bien que l'on soit dimanche, ce qui tire les circuits vers l'Est. Cela se passe au son de la recherche par le contrôle de Lima deux fois, dont on a perdu le contact. Vaché sur le terrain d'Auch  sans avoir le temps de prévenir Pyrénées, il revient sur la fréquence un peu plus tard après avoir testé le remorqueur local, ce qui fait son 3ème décollage de la journée. A Uzein, ils sont ravis de le voir réapparaître, et je peux témoigner que les contrôleurs n'avaient pas lâché le morceau comme ça.

Le retour se fait par vent de Nord-Ouest, cohérent avec un énorme trou bleu couvrant l'Ouest de l'Adour entre Riscle et Tarbes. Le cheminement se fera donc à l'Est, en assurant la jonction avec la convection proche du relief au viaduc de l'Arrêt Darré à l'Est de Tarbes.

 

Mirande

Viaduc de l'Arrêt Darré sur l'A64

 

On trouvera fugacement des plafonds à 1900 qnh, avant de rentrer vers Oloron où le plafond est vraiment plus bas pour cause d'entrée d'air d'origine marine, ce qui donne le plaisir de voler à côté des nuages avant de se poser avec un vent de travers costaud et un gradient significatif à cause des arbres proches de la piste (mais ça, on sait faire, même si c'est un peu stressant en courte finale)

 

 

La vie est belle