Fin de la (trop courte) saison du thermique.
(et conseil au circuiteur débutant)
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Samedi 20 septembre

Prévision du matin (1):


METEO-FRANCE AUCH.
BULLETIN AEROLOGIQUE FIN.
REDIGE A 10H LEGALES ET VALABLE POUR LE SAMEDI 20 SEPTEMBRE 2008.
Le sondage utilisé est celui de Bordeaux à 02 H légales.

SITUATION GENERALE :
- EN ALTITUDE : Flux de nord entre la dorsale atlantique et une
dépression sur l'Europe de l'est.
- EN SURFACE : Situation anticyclonique.

QNH PREVU A NOGARO A 14H LEGALES : 1022 HPA.
COUCHER DU SOLEIL : 19 H 58 légales.

CARACTERISTIQUE DE LA MASSE D'AIR : Sèche et stable.
TEMPERATURE A 850 HPA : +10 degrés.
ISOTHERME 0 DEGRE : entre 3500 et 4000 mètres.

NUAGES AUTRES QUE CONVECTIFS : Stratus le matin.
PHENOMENES REMARQUABLES : néant.

VENTS PREVUS :
AU SOL : 040 05 KT
500 M : 060 05/10 KT
1000 M : 060 10 KT
1500 M : 060 10 KT
2000 M : 060 10 KT
3000 M : 020 10 KT

EVOLUTION DE LA CONVECTION :
Thermiques purs entre 800 et 1000 mètres au plus chaud de l'après-
midi
-    TMAXI PREVUE : 23 degrés.




Avec une météo pareille, il n’y a pas grand-chose à espérer me direz-vous. De visu c’est brouillard le matin se transformant en cumulus progressivement dans la matinée. A 10h00 TU, Pau passe des bases de cumulus à 1400 pieds. Un truc qui ne pousse pas à partir en circuit.
L’évolution prévue étant un assèchement, je monte sans stress au terrain, me disant qu’au pire ce sera un monté-tombé. Jean-Marie et Michel décollent en Pégase au moment ou j’arrive, et vers 14h30 je suis au plafond, 950 mètres qnh. C’était donc inutile de se presser, j’ai pour habitude de ne pas partir avec des bases à moins de 1200 mètres QNH, surtout avec des varios mous. J’ai oublié le palm à la maison, et n’ai d’ailleurs pas l’intention de voyager, mais vous savez ce que c’est.

Quand on débute, on passe l’après-midi en local du terrain (et avec 650 mètres sol de plafond, le local n’est pas large). Au bout d’un certain temps, après 10 minutes au même endroit, on se lasse. On s’éloigne du nid, et le plus difficile est de ne pas se retourner, mais de regarder devant, et si ça se dégrade, de regarder où on peut espérer ne pas tomber, le pire étant alors de faire demi-tour. Quand on a vaincu l’inquiétude de ne plus voir le nid, on a fait un grand pas vers la capacité à se promener hors du local. Avec l’expérience, on se fait moins peur, car on mémorise inconsciemment les situations météo et leur potentiel. C’est à mon sens l’expérience qui montre que ça peut passer ou que ça ne passera pas. En conditions de Nord-Est s’asséchant, sans arrivée nuageuse étrangère à la convection (genre bâche 8/8eme à 2000 mètres ou moins) ça doit passer cap à l’Est si on ne met pas le manche au tableau entre chaque pompe.

ptit cu
 visi crapoteuse aux barbules

Joli petit cumulus


 
Le plafond va remonter avant un passage en thermique pur qui sera retardé près du relief. Il faut seulement faire attention à l’heure du début du retour. Plus on avance dans la saison, plus cette heure doit être précoce. Les aller simples en septembre, il y en a eu….

Alors on avance sur la pointe des pieds, en prenant toutes les pompes possibles pour ne pas descendre, en visant l’ascendance la plus proche. Aux barbules dans une visi crapoteuse, on voit seulement qu’il y a du soleil et de l’ombre plus loin, et comme le pavage est serré, on avance sans descendre. Nay (plafond 1200 mètres), Pontacq (entrée zone de Tarbes) puis Lourdes : pour une fois la météo est en phase avec la ZIT papale. Pluie pour sa sainteté le week-end dernier, soleil et cumulus pour nous aujourd’hui. Sans doute encore un miracle. Le plafond monte à 1400 mètres à Bagnères de Bigorre. Pas suffisant pour aller plus loin, vu la vitesse de déplacement et l’heure (deux heures pour arriver là). On est en septembre, les journées sont plus courtes, et la convection aussi. Retour par le relief, car ça devient bleu en plaine. Les pompes s’espacent. Elles sont du coté ensoleillé des reliefs, mais contrariées par le léger vent d’Est. Au sud de St Pée, l’épaulement Nord-Sud en aval des pylones THT donne souvent du positif en fin d’après-midi, quelle que soit l’altitude, car on y trouve toujours un point au dessus des crêtes, ensoleillé face Ouest, venté par l’Est. Ce n’est pas le cas sur l’épaulement situé à l’Est de Ferrière, et entièrement couvert de forêts, sans un caillou ou une prairie pour assurer un contraste.


 là, il va falloir faire le tour, ça ne passe pas sur la crète…

Avec un plafond plus élevé on a des déclenchement au sud de la carrière, mais là, Il faut contourner l’obstacle sans rien trouver, puis  passer la vallée en finesse pour trouver un plafond 200 mètres plus bas coté Ouest.
          
      
il reste quelques vautours…                                                        et plus surprenant, déjà des grues !
 



Retour obligé par la plaine, attente au sud que le trafic se calme sur la seule piste en service, en contemplant la progression du chantier de fabrication des drains, des chevrons bordés de piquets à garder loin des planeurs….


 



La vie est belle.

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(1) Note ajoutée en 2015: en ce temps là, le bulletin météo était un texte, et non des idéogrammes sur une carte.


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