Les plafonds somptueux, c’est en période de Canicule.
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Un truc que je tenais de Salvador Duran depuis les années 80 : c’est entre 15  juillet et 15 août que l’on peut avoir les plus hauts plafonds sur le relief. C’est aussi à ce moment là, que les entrées maritimes empêchent trois jours sur quatre d’y aller voir depuis Oloron. D’où la migration Castillanne de ces dernières années.

5 août 2008.
Situation de Sud-Ouest, cumulus annoncés sur le relief avec orages locaux, dégradation prévue en soirée.

Remorqué par les bons soins de Jean aux Orgues, où se trouve le cumulus le plus proche d’Oloron, c’est la tripatouille en sous ondulatoire. Les bases de cumulus nés coté espagnol au Sud de l’Anie sont inaccessibles. La rangée suivante de matérialisations alignées dans le lit du vent a la même gueule : premier cumulus au sud du Visaurin, congestifiant en arrière sur la crête Aspe-Ossau. Le travail des thermiques hachés par la crête frontière entre Anie et Billare est sportif. La dérive est sévère, les cailloux pas loin. En hiver en onde de Sud-Ouest je ne m’aventure jamais là, gamelle assurée. La puissance des thermiques est néanmoins telle qu’en serrant bien on monte là où en onde hivernale il y a une dégueulante d’anthologie. Ayant atteint une altitude suffisante, j’avance donc vers le Sud et trouve en chemin dans le grand bleu une zone ascendante laminaire, plus basse que les bases des cumulus et déclenchée par la crête frontière entre Anie et le lac d’Arlet. Les vautours y font de la ligne droite.

Les bases sont presque atteintes sur le Lac d’Arlet. J’écris presque, car la vraie bonne ascendance est au début de l’alignement de joufflus, et le début est devant le Visaurin; le passage en faces Sud se fait néanmoins sans difficulté, d’autant que l’on trouve alors un système thermique classique avec des pompes espagnoles dignes de leur réputation, balisées par des cumulus superbes. Un joli festival. Pas voulu aller plus loin que Fanlo, devant le canyon d’Ordesa, par crainte d’une congestification virant au cb barrant la route du retour, et surtout n’ayant aucune envie ni l’entraînement pour un out-landing scabreux. Loin au Sud une ligne d’enclumes semble dériver assez vite. On se contente alors d’un retour vers le Visaurin, d’où une autre ligne d’enclumes devient visible au vent de notre terrain de jeu. Rapidement nouvelle branche pour le plaisir jusqu’à la Tendenera où la pompe Ouest monte à 3900 m. 3900 mètres sous Cumulus. Le théorème de Salvador se vérifie.

Avec un plafond pareil, le retour en finesse devient une promenade de santé. Petite coupe sur le haut relief (tiens le lac de Miguelou est presque vide. Entretien décennal ?). suivi d’un vol plané de 50 minutes avec virage à Argeles, puis Navarrenx. Pas très optimisé comme circuit, mais somptueux et en toute sécurité.

Le plus dur, c’est de s’extraire du planeur à l’arrivée.

La vie est belle, l’épaule va mieux.

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Anie
 
Arlet

 rencontre

Canfranc estacion

 Partacua
 
tendenera

 
 reflet
 Ip

Les lacs des sierras calcaire et ceux de la haute chaîne sont bien différents.

 Balaitous
 Migouelou
 
coton


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