Quand Vivien Raconte...
Virée au nord
plaine

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Vendredi 17 août  2007.

Enfin une journée prometteuse. Le genre de jour où un décollage tôt s’impose si on veut faire un 500, d’autant que la méteo annonce le retour d’une mer de nuage sur le piémont en soirée, donc un couvercle.
14h45. Enfin en l’air. Bin oui. Pas eu moyen de joindre un remorqueur disponible avant, et alors que j’allais ranger DI en regardant les cumulus, Jean et Bernard sont arrivés presque simultanément.
C’est mou.
Les cumulus sont jolis, mais en dessous c’est mou. A peine sensible sous le remorqué. Largué verticale Oloron, me suis dit que le largage sur la ville aurait le mérite de montrer au touristes de passage que nous existons. Peut-être un vol d’init à la clé, allez savoir.
Nous sommes en août et le trafic commercial sur Pau est réduit. Avec un transpondeur, il faut bien l’avouer, c’est reposant. La contrôleuse demande au décollage vers Paris de faire une petite ligne droite avant le virage vers le nord-est puis poket ( point mysterieux situé loin au nord et quelque peu mysterieux pour un vélivole de base) pour éviter LE planeur au nord du terrain (et aussi le largueur sur Lasclaveries, enfin, je suppose, car le détour me semble large et luxueux). Je verrai le 320 passer très haut devant moi, beaucoup plus haut que son collègue rasant les têtes de cumulus en descente vers le sud, quelques temps plus tard vers Plaisance du Gers.
Les pompes sont toujours aussi molles. Les points bas de plus en plus bas, ce qui laisse le loisir d’admirer l’activité humaine de près tout en se posant mille et une questions. Ainsi : sachant qu’en un an les travaux de la déviation d’Aire ne semblent pas avoir avancé, combien de temps sera-t-il nécessaire pour sa mise ne service ?

déviation d'aire
 

Réponse :
plus longtemps que pour refaire la piste de Nogaro

Nogaro

 

Il faudra attendre d’être à Nogaro pour vraiment faire un plafond, mais la sagesse (l’arrivée possible du couvercle) recommande de ne point aller plus au nord, où pourtant les cumulus semblent superbes jusqu’au delà de la centrale de Golfech dont les panaches sont visibles au loin.
La branche vers le Sud-Est sera interrompue à Marciac où la fête est finie, les parkings déserts, mais le chapiteau pas encore démonté.

 Marciac

Vers le sud-ouest tout semble noir. Un trou ensoleillé survolé par un cumulus se formant sous le couvercle, confirme que la masse d’air est toujours bonne sous cette humidité bloquée à 1800 mètres. Le trou est situé à la verticale d’un chantier pétrolier, carré gris au milieu des champs de maïs et des pâturages peuplés de blondes d’aquitaine.
Lagrave

J’ai tout le loisir d’admirer le derrick, les cabines blanches et bleues qui l’entourent, le camion de la compagnie de loging  aligné devant, le stock de tiges noires qui donne une idée de la profondeur du forage (plus de 2000 mètres).
Visiblement il reste quelques gouttes de pétrole à exploiter aux confins du Béarn et de la Bigorre.
 
Ce sera la dernière pompe sérieuse de la journée, au km 50 d’Oloron.
Le retour se fait donc sur la pointe des pieds, sous une couche soudée, mais dans une masse d’air qui reste convective, où la moindre nuelle ralentit la chute. La traversée de la zone (7046 affiché) se fait en silence, au point que je me demande un moment si ma radio n'est pas en panne

 
vue sur Pau avant de passer en arrivée sur Oloron.
Pau
 

la vie est belle....

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